Missin Log 10 Oct 2019

Chers Amis
De retour de Ouagadougou,j ai le plaisir de vous faire part des avancées,dans notre lutte:réinsérer des enfants des rues, dans la société Burkinabe.
Ces victoires sont le fruit d ‘un travail pugnace de notre équipe.Il est également le vôtre grâce à votre soutien.
Pour mieux comprendre le nombre d ‘enfants dans les rues de Ouagadougou ; voici quelques points factuels: sources banque mondiale et FMI:
       Le Burkina fait face à une montée substantielle du terrorisme .le pays a été contraint d’augmenter le budget de la Défense Nationale.De fait les dépenses dédiées aux affaires sociales sont drastiquement coupées,
       92% des pauvres vivent en milieu rural
       44% de la population vit avec moins de 1,90 dollars par jour
       La mortalité infantile se situe à 7%
       34% des adultes sont alphabétisés
       En milieu rural 87% de la population ne peut se nourrir que d’un seul repas par jour.
La pauvreté rurale génère l altération du maillage familial ,sociétal,Les enfants âgés de 10 ans sont contraints de rejoindre la capitale,Ouagadougou, espérant trouver un travail pour aider leur famille à se nourrir.
Malheureusement,arrivés dans la capitale ;les enfants se retrouvent à mendier et à vivre dans les rues.
 
AMA recueille aujourd’hui plus d’une centaine d’enfants des rues.Chaque jour, 50 enfants des rues viennent au centre AMA pour se nourrir,se laver,bénéficier des soins de santé primaire.nous leur offrons également un espace d écoute et de respect de leur dignité.
Notre mission consiste notamment à les structurer afin de les aider à apprendre un métier.
A ce jour, nous avons réussi à réinsérer dans la société 14 adolescents dans divers secteurs : coiffure, menuiserie, soudure mécanique ,cuisine.Deux d’entre eux ont réussi à rentrer dans l armée.
Ce bilan peut sembler ténu ,mais reconstruire un enfant des rues prend environ trois ans.pour nous humanitaires il nous a fallu un an pour obtenir les actes de naissance par exemple. Nos enfants adolescents sont tous nés en milieu rural,les parents souvent décédés ,il faut retrouver des membres de la famille.Ces derniers ne manifestent pas beaucoup de compassion pour ces enfants “oubliés”. 
En ce qui concerne nos militaires, cela a relevé du parcours du combattant.les documents à fournir sont pléthoriques, mais la pugnacité a payé.C’est un cercle vertueux car beaucoup d adolescents désirent embrasser la carrière militaire.Etre militaire aujourd’hui au BURKINA FASO suscite le respect.Alors imaginez combien être militaire pour un “ex” enfant des rues relève de la réussite et la motivation de servir son pays est d’autant plus forte. 
Nous prenons  en charge avec tendresse 53 bebes et mamans en situation de tres grande precarite. Les mamans travaillent dans des conditions inhumaines dans une carriere de granite. Nous avons creer une ” case des bebes”. Dans cet espace frais et paisible les mamans deposent leur bebe avant de commencer a casser du granite. Elles reviennent pour allaiter leur bebe  mais egalement pour se rafraichir, [de l’eau potable est mis a leur disposition] et se reposer. 
Encore un grand MERCI de votre soutien à Roumarou, Daouda,Razak,Yannik,Abdoulaye,Théophile et tous les autres!
Votre accompagnement fait la différence et nous comptons encore sur vous pour poursuivre ce combat en cette quatrième année d ‘ACTION MAMA AFRICA
Merci infiniment
Valérie Dupont

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